Mercredi 2 janvier

Vent de sud-est, température fraîche le matin puis plus douce en fin d’après-midi. Soleil resplendissant.

Philippe ayant choisi le rendez-vous, personne n’est étonné de se retrouver à la Bouteille, tant il aime ce côté sud de la forêt, ses ravins profonds et ses cerfs dont les jarrets sont aguerris par les pentes. Il choisit la brisée de Jean-Jacques dans l’enceinte du Trou d’eau. Mais nous tombons sur un « nid » de chevreuils. Daniel se déporte vers les Bornettes et, après un court rapprocher, le lancé est enfin sonné. Nous retrouvons devant les chiens un peu plus tard une 4ème tête aux larges bois blancs. Son premier but est de retrouver ses congénères dans la grande enceinte puis dans Fond Fraîche. Nous le voyons sous futaie tantôt hardé, tantôt seul mais les chiens maintiennent. Il revient dans la grande enceinte, bute aux voitures au Ris Sanglier et prend le parti que tout le monde attendait : l’Aumance, via les sapins de Belphégor, et le ravin du Mortier. Les cavaliers descendent par les Seignes. Les chiens sont déjà de l’autre côté de la rivière quand nous arrivons au goudron et grimpent vers les Terres Rouges. Quelques animaux sont dérangés dans les pentes et quelques erreurs sont commises par les chiens mais ceux-ci retrouvent leur voie qui redescend à l’eau, la franchit. Là, les chiens semblent être tous d’accord pour reconnaître leur animal qui se décide à reprendre son contre par le mêle ravin du Mortier. Après les Chers Buissons, il retrouve son enceinte d’ attaque, bute encore au Ris Sanglier, longe le ruisseau et finit par franchir enfin la ligne pour aller aux Terres Rouges (pas les mêmes, on l’aura compris). Il traverse l’ancien parc et saute devant moi le goudron des Paillards. Il rentre dans le fourré de Palonnière pour aller jusqu’au rond du Chevreuil et se fait battre un long moment au fourré ; il revient aux Paillards, refuse la route et repart au fourré. Il passe la ligne de la Bouteille à deux cent mètres au sud du Chevreuil avec une minute d’avance devant les chiens. Mais il se fait tard. Seuls deux cavaliers – nos hommes - ont encore des chevaux pour les emmener traverser la Vernigeole, la Genetelle. Les chiens passent en fond Sablière. Il est 17 heures. Nous nous portons sur la petite route de Sabotières où un cerf est vu sautant. Et nous attendons un quart d’heure avant d’arrêter les 12 chiens qui maintenaient dans la nuit presque noire. Notre cerf avait repris une belle avance. Si nous sommes presque sûrs (mais comment l’être complètement ?) de remonter de l’Aumance avec le même animal, Philippe aura eu au moins la satisfaction de constater que les jarrets des cerfs de la Bouteille sont à la hauteur de la réputation qu’il veut bien leur donner.
Rosalie.

LCL

Honneurs :